1 Second Perfection

Déjà annoncé avant l'E3 et n'ayant au bout du compte pas fait l'objet d'une présentation durant l'événement, 1 Second Perfection constitue le prochain défi de ce cher Peter Molyneux, à la fois beau parleur et so british. Peu d'informations ont été dévoilées jusqu'ici, si ce n'est ce très court teaser visant à créer le buzz en attendant une véritable présentation.


En tout cas le concept fait sourire, mais mieux vaut prendre les pincettes de rigueur lorsqu'il s'agit du sieur Molyneux.

1 seconde, c'est a peu près le temps qu'il m'a fallu pour terminer Fable 2. Je ne vois vraiment pas pourquoi Molyneux veut s'auto-plagier...

Plus sérieusement, j'adore la capacité d'auto-dérision du bonhomme. Des gens se moquent de son égo sur-dimensionné ? Lui, il en joue, en se qualifiant de "Legendary British Developer", compare son jeu qui est une ode a l'éjaculation précoce a ce vénérable, et interminable Elite... Molyneux est un génie de la communication. Et je le dis sans aucune ironie, car j'adore Peter Molyneux. Certes, il est un grand spécialiste du bullshit, mais c'est aussi quelqu'un qui a le mérite de faire bouger les lignes dans un milieu vidéoludique assez sclérosé, et qui, après tout, a un CV vidéoludique juste un tout petit peu plus convainquant que David Cage, son équivalent frenchie.

Euh non quand même. Molyneux il n'a pas ce côté pédant qui exacerbe chez Cage. Ce "moi j'ai raison et je sais tout" que Cage sort à tout bout de champ sur ce que doivent être les jeux vidéo ou ne pas être. Ce "nan mais trop facile" quand on présente une nouvelle techno et qu'il nous fait croire qu'un claquement de doigts et pouf. Alors oui, Molyneux promettait beaucoup de choses pour les Fables, surtout le premier, puis il s'est calmé. Mais c'est quand même vilain de le comparer à Big EGO Cage qui déclare depuis Heavy Rain qu'il a révolutionner le jeu vidéo en mettant au goût du jour Dragon's Lair, et qui déclare que son jeu est archi réaliste, oubliant ces délicieux passages "balai in ze fion" avec des automates quasi immobiles et aussi souples qu'un mur en béton. Bref... Cage n'a aucun humour, Molyneux si.

Ah mais +1, et j'aurais du préciser ce que tu viens de préciser ! A égo égal, l'un est très second degré (Molyneux) et l'autre un peu trop premier degré (Cage). Et là ou Molyneux essaie de défricher de nouvelles pistes pour le JV, Cage coupe carrément l'herbe sous le pied des autres, en disant "tu dois faire comme ça, sinon, c'est que tu es un idiot". Molyneux élargit le champ des possibles dans le JV, Cage souhaite l'enfermer dans une conception assez restrictive.

C'est d'ailleurs ce que laissait entendre la fin de mon post précédent, quand je disais que Molyneux était juste un tout petit peu plus crédible que la "Cage aux folles".

La différence majeure entre les 2 personnages, c'est que si j'en crois Cage une partie de mes goûts et de mes émotions parmi le panel que peut proposer le jeu vidéo (scorer, me défouler, rager, simplement admirer un décor, délirer, etc,etc...) sont illégitimes et merdiques.

En revanche quand Molyneux parle, je ne me sens pas jugé en tant que joueur. Et au moins la homepage de Lionhead n'est pas consacrée à 50% aux awards et diverses récompenses et autres citations concernant leur dernier opus. Même chez Rockstar (que le Cage a trollé il y a 2 ou 3 mois) il n'y a quasiment pas un mot sur le sujet. Pourtant de leur coté il y aurait vraiment matière.

Tu as tout compris à la problématique de base : l'ego.

Faut dire qu'en la matière, je m'y connais. Très bien, même.

Non mais le pire c'est qu'à la base, moi j'aimais le travail de Cage quand il s'agissait de Nomad Soul. Des jeux du genre à l'époque j'en connais pas des masses .... puis ensuite il est parti en sucette avec Fahrenheit, et le melon a doublé de volume avec Heavy Rain. Cage brille aux yeux du monde comme quelqu'un de détestable dont la phrase fétiche est "non mais ça je peux le faire, juste que MOI je fais de VRAIS jeux vidéo, voilà", en parlant de n'importe quel hit du marché.

Molyneux a surtout une chose que Cage n'a pas : la classe. Sérieusement même en ayant déjà un faible de base pour l'accent (so) british, le fait de l'avoir vu présenter sur scène lors d'une démonstration de Fable 2 à la Japan Expo c'était autre chose que sur les trailers, et surtout c'est autre chose que de voir le gros père Cage se trémousser dans les soirées.